lundi 14 mai 2012

La fin d’une mascarade qui a assez durée



Ce jour du 14 mai, je dis haut et fort ’’ENFIN’’ ! La mascarade électorale est ‘’ENFIN’’  terminée ! Après tant d’harcèlement de la population par leurs compagnes de propagande à la sauce stalinienne, après tant d'intimidation de la société civile et de toute voix opposante, après l'utilisation de la religion que ça soit par des ‘’fatwas’’ rendant obligatoire le vote pour les croyants, ou encore de la part du ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs qui a traité ceux qui boycottent ces élections d’hypocrites et de tous les noms d’oiseaux , après avoir fait jouer le spectre de l’intervention étrangère par le biais de l'OTAN, et après une fraude qui a été signalé par un grand nombre des partis politiques participant à cette mascarade, la liste reste longue, très longue même !

En effet, après toute cette compagne que je qualifierai de grossière et de honteuse, et sans même vous parler du champ politique qui était resté fermé près de 20 ans et que les nouveaux partis n’ont été agréés qu’à 3 voir 2 mois de ce machin dit ‘’d’élections législatives’’, où on a même assisté à la manipulation de notre histoire en qualifiant ces élections d’historiques et en l’assimilant au premier novembre 54 !
Bref, malgré toute cette mascarade le grand gagnant reste l'abstention avec une part de plus de 57% des inscrits, si on ajoute à cela les non inscrits, les bulletins blancs, et les bulletins nuls, ce chiffre sera beaucoup plus important et il avoisinera voir dépassera les 70 % facilement !

J’éviterai de commenter les 220 sièges prit par le FLN, car sans garantir l’égalité des chances et la transparence en amont, le résultat en aval n’à point d’importance, sauf celui d’essayer de comprendre ce que veulent les vrais décideurs en Algérie.

Comme le souligne judicieusement M. Maamar Farah : "Nous retiendrons deux chiffres : le corps électoral global compte 21 664 348 électeurs. Le nombre de votants a atteint 9 313 186, soit un taux de participation de 42,90% (avec un record de bulletins nuls). Autrement dit, la majorité des Algériens a dit "non" au vote, "non" au Premier Novembre débarquant un dix mai, "non" à l’appel du président de la République, "non" au système, "non" aux partis ! Voilà la réalité, voilà la vérité ! A vous d’en tirer les conclusions".

Mes compatriotes point de repos,  éteignez vos téléphones, éteignez vos télés, une nouvelle compagne de propagande va bientôt recommencer,  les élections présidentielles sont proches et les tractations pour le futur président de la "république" vont ou ont déjà commencé, la survie de tout un système en dépend !

Dz du Coeur

mercredi 9 mai 2012

Bouteflika : Un discours déconnecté de la réalité



En regardant le discours ou bien juste un extrait du discours du Président Bouteflika ce 08/05/2012 à Sétif, ça m’a  poussé à me poser quelques questions et j’ai eu le sentiment que notre président ne vit pas vraiment dans le même pays que nous, on dirait qu’il a un décalage avec la réalité du pays.

En effet, ce qui m’a marqué dans ce discours à part les applaudissements et l’appel à un 4ème mandat qui est sur réaliste, c’est le fait que le président a tenu un discours où il y avait des incitations au vote (l’objet même du discours) mais il y avait aussi d’autres citations qui m’avaient marqués tel que le fameux « Jili tab jnanou » (en quelques sortes, ma génération ne peut plus rien apporter au pays) ou encore le « ach man araf kadrou » (vive celui qui connait ses limites) … etc.

Donc par les fameuses citations qui sont « jili tab jnanou » et le « ach man araf kadrou », je dirai que cela est beau à entendre certes, mais en n’ayant pas la mémoire trop courte je me dis aussi que si son excellence est vraiment conscient que « vive celui qui connait ses limites »  alors pourquoi avoir changé la constitution en 2009 qui limitait les mandats présidentielles à deux seulement et avoir brigué un troisième mandat ? Le mandat que je qualifierai de trop pour ne pas dire autre chose ! Est ce que vous avez vraiment compris vos limites monsieur le président ? Est ce que vous avez vraiment compris qu’il y a des choses qu’on doit respecter entre autre la constitution ? Est ce que vous savez que dans une république démocratique et populaire en plus il nous faut de l’alternance ? Bref, on est loin de ce constat malheureusement.

Ensuite son excellence s’adresse à la jeunesse en disant qu’elle doit prendre ses responsabilités et ainsi prendre la relève que ça soit au sein d’associations, de mouvements ou même au sein des partis politiques, mais monsieur le président ou comme vous aimez entendre, son excellence savez vous ce qui se passe vraiment dans votre propre pays !? Savez vous  par exemple que des jeunes qui ont organisent un rassemblement pacifique sont tout le temps arrêtés et traités comme des voyous par vos force de répression ?  Savez vous que même des vieilles femmes dépassant les 70 ans étaient aussi arrêtés ? Savez vous qu’un manifestant (cas Kherba Abdelkader) a été arrêté et mis en prison et a risqué trois ans d’incarcération pour un simple sit-in !? Savez vous que vos serviteurs font tout pour casser la société civile ? Connaissez-vous au moins le nouveau code des associations qui est plus que liberticide ? … Et la liste aux atteinte à nos libertés reste malheureusement longue très longue même ! 

Alors dans de telles conditions comment osez-vous demander à la jeunesse et à la société civile en générale que vos subalternes matraquent jour et nuit, de prendre ses responsabilités ? Comment osez-vous appeler la jeunesse à prendre la relève or sur le terrain tout est fait pour la casser, pour la dissuader et pour l’humilier ? Ces conditions sont là pour qu’il n’ya pas d’autre alternatif à ce pouvoir ou a ses islamistes qui utilisent la religion, notre religion à des fins purement politiques !

Ensuite, Son excellence brande dans son discours le danger extérieur et les forces du mal qui guettent l’Algérie, pour ce passage je dirai que ce discours à force d’être répété, il devient lassant, usé et n’a presque plus d’effet sur la population ! Je dirai plutôt qu’à défaut de convaincre, on menace et on fait peur !   

Certes on ne peut nier les dangers extérieurs mais le premier danger c’est le danger qui nous vient de l’intérieur, trop de corruption, trop d’injustice, trop de bureaucratie, le chômage et si on ajoute à cela la répression et le sabotage de la société civile et de l’opposition qui est presque inexistante, alors cela nous mènera à l’explosion si  rien n’est fait à temps !

Revenons un peu a son fameux « djili tab jnanou », cette citation a mon avis a une importance capitale, car son excellence sait qu’il n’a plus le temps ni la force de rester au pouvoir après 2014, alors veut il dire par cela qu’il y aura une surprise ? Tel que des élections présidentielles anticipées ? Peut être même une constituante ? Surtout avec le taux record d’abstention qui est attendu demain le 10 mai ! Est ce qu’on va s’attendre a une vraie volonté de changement et que ça soit en profondeur ? De ma part j’en doute ! Mais luttons pour que cela arrive par des moyens pacifiques et gardons espoir !

DZ du Coeur

mardi 8 mai 2012

Faire peur à défaut de convaincre


Si les Algériens n’iront pas voter, l’Algérie sera attaquée de l’étranger. Des chasseurs bombardiers et des armes électroniques sont prêts à l’assaut. C’est du moins le scénario catastrophe que nous prédisent Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem.
D’autres politiques plus au moins proches du premier et du deuxième cercles du pouvoir répètent qu’«un complot» se trame quelque part. Faire peur aux Algériens pour les contraindre à aller voter le 10 mai pour désigner un Parlement a marqué largement la campagne fade qui s’est achevée dimanche. Le Premier ministre s’est distingué par un discours alarmiste tellement recyclé qu’il est devenu ennuyeux. Pour le chef du RND, une forte abstention au scrutin prochain pourrait amener «une ingérence» étrangère. Rien que ça.
En 2007, les législatives avaient été marquées par une large abstention (plus de 65%), mais l’Algérie n’a subi pourtant aucune agression venue au-delà des frontières. Elle garde toujours sa place dans la géographie du monde. A l’époque, ni Ouyahia, ni Belkhadem, ni Bouguerra, ni aucun autre relais amplificateur du pouvoir n’ont crié au scandale. A l’époque, il était «fortement» recommandé de décrédibiliser le Parlement pour que l’autorité présidentielle soit dominante, envahissante. Réduire l’APN à presque rien était un autre moyen d’imposer la loi «suprême» de l’Exécutif. Aujourd’hui, on ne se rend même pas compte que la représentation nationale a été neutralisée en raison justement de ce «jeu» malsain. La dernière législature n’a rien fait pour demander des comptes aux gouvernements et au chef de l’Etat, rien fait pour enquêter sur les grosses affaires de corruption, sur les détournements de fonds, sur la dépendance de la justice, sur la faillite de l’école, sur l’absence de perspectives économiques… L’APN votait les lois et c’est tout. Elle a profondément déçu les Algériens. Abdelaziz Ziari, président de l’Assemblée sortante, s’est illustré par des déclarations agressives et sans teneur intellectuelle. Alors comment demander aux Algériens de renouveler une expérience qui a échoué ?
La future APN sera-t-elle réellement représentative ? Va-t-elle initier des lois et les faire adopter comme elle l’entend ? La majorité qui va sortir des urnes aura-t-elle la liberté de désigner son gouvernement, ses ministres ? Il suffit de 30% de suffrages exprimés pour que le Parlement soit élu. Alors, pourquoi toutes ces idées noires qu’Ahmed Ouyahia propage au point de susciter des inquiétudes au sein de la population et auprès des partenaires étrangers de l’Algérie ? Le Premier ministre et le système qu’il représente n’ont pas aimé le Printemps arabe. Voir les dictatures chuter comme des feuilles mortes un soir d’automne ne peut pas leur plaire. Réduire les populations arabes, qui se sont soulevées contre les régimes oppresseurs, à des poupées manipulées est répugnant. Aussi, a-t-on décidé quelque part de mener une campagne contre… le changement politique. Ceci est déjà une curiosité à étudier en sciences politiques, surtout que le discours dominant de la campagne électorale des autres acteurs de la scène nationale fut la nécessité d’introduire des changements pour au moins donner un peu de consistance à un processus dit de «réformes politiques».
A ce niveau-là, une question devient inévitable : peut-on logiquement convaincre les Algériens d’aller aux urnes en leur promettant les terres givrées du statu quo ? Si la théorie de la peur, comme celle du chaos, recrute des adeptes dans les régimes les plus fermés, en Algérie, elle ne fait plus recette. Durant ces vingt dernières années, les Algériens auront goûté à tout. Ils sont devenus insensibles aux discours d’hommes politiques qui ne voient pas que derrière leur dos, on raconte des blagues et on se moque d’eux. Mais, face à des lumières aveuglantes, ils ne se rendent compte de rien. Pour eux, le monde est toujours rose tant que le mensonge prendra les couleurs de l’arc-en-ciel… jusqu’à la prochaine averse.
Fayçal Métaoui

Source : EL WATAN

[Revue de presse] Tunisie : l'UE conditionne l'octroi de financements à des garanties aux médias




L'Union européenne conditionne le versement de fonds à la Tunisie à la mise en oeuvre de deux décrets organisant le secteur des médias, a annoncé lundi l'ambassadeur de la Commission européenne à Tunis.

"Des fonds de 100 millions d'euros de l'UE, ainsi que des financements de bailleurs comme la Banque africaine de développement et de la Banque mondiale ne seront débloqués qu'après l'application des décrets 115 et 116 relatifs au secteur des médias", a déclaré Adrinaus Koetsenruijter.

Ces textes avaient été proposés par l'Instance indépendante chargée de reformer l'information et la communication (Inric) qui a dénoncé récemment leur blocage par le gouvernement dirigé par les islamistes dans un contexte de tensions avec les médias.

Source: LCI

Comme quoi rien n'est gratuit !

lundi 7 mai 2012

[Revue de presse] Donnez-moi le salaire de Cheikh Aboubakr Djaber Djazaïri


par Kamel Daoud

Selon l'agence presse- service, l'APS, l'imam de Médine vient d'appeler les Algériens à voter en masse. La raison ? On le lui a demandé, d'ici, et il s'appelle Cheikh Aboubakr Djaber Djazaïri. Du coup, à cause d'un nom flou, qui ressemble à un pseudonyme, ce bonhomme croit avoir le droit d'écrire une lettre et de «s'adresser au peuple algérien», relayé par cette agence publique. Et, d'un coup la colère. N'ont-ils pas honte ces gens qui ne vivent pas chez nous et qui nous appellent à voter de Médine, ou à rentrer en Algérie «parce qu'il n'y a plus rien à faire en France» pendant que eux y vivent et y scolarisent leurs enfants ? De quel droit cet homme à qui rien ne nous relie vient-il nous donner des leçons en politique ? Cheikh Aboubakr Djaber Djazaïri vit-il en Algérie ? Non. Achète-t-il ses pommes de terre ici, avec l'argent d'ici, comme le peuple d'ici ? Non. Cet homme vit en Arabie Saoudite, s'y fait payer et y a son salaire et ses conforts et pourtant cela ne l'empêche pas de fatwatiser sur commande pour booster les élections chez nous. C'est d'ailleurs la triste misère : on importe tout, même les avis d'autrui sur nos affaires. L'imam qui a son avenir prospère en Arabie, nous appelle à voter pour en avoir un ici chez nous. Le bonhomme qui ne vit pas chez nous, ni lui, ni ses enfants, appellent les Algériens à soutenir le «dirigeant et moudjahid Abdelaziz Bouteflika, l'homme de la réconciliation nationale» comme s'il s'agissait d'une chanson. L'homme qui ne sait rien de nous, croit tout savoir de notre avenir, de nos émeutes, de nos attentes, de nos luttes, de nos patiences ou de nos colères. L'homme qui vit dans une mosquée, a son avis sur tout un pays de plus de 2 millions de km².

Et c'est triste de voir que les nôtres en sont arrivés à nous prendre pour des brebis : au lieu d'appeler à la raison et à la confiance, ils en sont à recruter des bergers pour nous «guider» sur le chemin de l'urne. Comme faisaient les monarchies du Moyen-âge européen avec le Pape et Rome. Une fatwa «civile» dite par un homme qui vit dans un pays où on ne vote pas et qui nous appelle nous à voter, chez nous. Un homme qui vit dans un pays où on coupe la main, on interdit aux femmes de conduire, où l'obsession est celle du ventre et où l'illégitimité politique s'est faite par le vote de l'épée et de la tuerie et où la seconde industrie est celle de l'argent des pèlerins et pas celle de l'effort. Un homme qui vit dans un pays où la demande de liberté est qualifiée de fitna et le droit d'un peuple à disposer de lui-même est dite une hérésie.

Triste de voir qu'on nous fait importer des Chinois pour la main d'œuvre et des imams pour les idées et la légitimité que nos aînés ont obtenu par l'héroïsme et pas par les fatwas. Le pire est d'entendre un homme qui vit dans le pays de nos malheurs depuis deux décennies, dire que les Algériens feront face à tous ceux qui les guettent et seront au rendez-vous pour défendre leur pays à travers une participation massive». Ceux qui nous guettent, on les connait : ils se fabriquent dans le pays où vit Cheikh Aboubakr Djaber Djazaïri. C'est là qu'ils apprennent, par TV ou par école, que la femme est un tort de la création et une impureté de la vie, que la démocratie est une fitna, que le respect de la vie vaut moins que le souci de la mort, que le martyr permet de tuer et que la tolérance est une ruse de guerre bédouine. C'est de ce pays que viennent les décennies noires, les djihadistes, les intolérants et les malades qui discutent sur comment s'allaiter entre collègues ou avoir des rapports avec des épouses mortes ou comment épouser des fillettes de 12 ans. Ceux qui nous «guettent» on les connait Monsieur le Cheikh Aboubakr Djaber Djazaïri. On n'a pas besoin d'eux, ni de leur avis, ni de leur encouragement. Continuez dans votre pays à servir vos rois : le nom d'El Dazairi, il faut le vivre pour le mériter et les 36 millions d'Algériens le méritent plus que vous.

Un jour, un Algérien a dit à un imam algérien «quand j'écoute le cheikh X d'Arabie Saoudite, il me donne envie de pleurer de crainte de Dieu». Que lui a répondu l'imam algérien ? «Donnez moi son salaire et je vous ferai danser». Il suffit donc de remplacer le mot «danser» par le mot «voter».

[Vidéo] Une analyse de la situation politique du pays par M.Djilali Sofiane



Une vidéo très intéressant où M.Djilali Sofiane secrétaire générale du parti politique "Djil Jadid" que je viens de découvrir fait une analyse très pertinente de la situation politique que vit le pays et surtout il retrace une partie des causes qui ont poussés à cette rupture de confiance entre le politique et les Algériens.

Gholamallah fait dans l'insulte !

« Les lâches sont ceux qui appellent au boycott et ils sont hypocrites. Nous ne pouvons pas bâtir une société avec eux et il est impossible de nouer un contrat avec un lâche. L’abstention n’est pas une opinion mais une fuite de la responsabilité qui n’honore pas son auteur » Dixit M. Golamallah. qui est ministre des Affaires religieuses et du Wakf depuis 15 ans !.

une petite analyse de ses dires, supposant que le taux de participation va être de 50% ce qui est inimaginable alors pour cet illustre ministre les 50 % qui reste de la population algérienne sont des "lâches" et qu'il est impossible de bâtir une société avec eux !

C'est une honte de la part d'un ministre et surtout de la part d'un représentant des affaires religieuses ! A ce que je vois l'âge commence à faire son effet, il ne faut pas trop lui en vouloir car avoir 78 ans ça laisse des séquelles !

DZ du Coeur

samedi 5 mai 2012

[Caricatures] Hic


[Revue de presse] l’ONU critique le recul de la liberté d’association en Algérie



Décriée déjà en Algérie, la nouvelle loi sur les associations vient d’être remise en cause par les Nations unies.

Le rapporteur spécial de l’ONU sur les libertés de réunion pacifique et d’association, Maina Kiai, relève un certain nombre de dispositions contenues dans ce texte, qui n’encourage pas l’émergence d’un mouvement associatif fort en Algérie. «Les prochaines élections législatives doivent permettre de répondre aux demandes légitimes de la société civile dans le domaine de la liberté d’association», affirme l’expert onusien dans un communiqué rendu public hier à Genève (Suisse). Il exhorte, dans ce sens, les autorités algériennes à revoir lesdites dispositions pour les mettre «en adéquation avec les exigences du droit international des droits de l’homme».
Maina Kiai déplore également le recul enregistré par l’Algérie dans ce domaine. «Alors que le Printemps arabe invite à un élargissement de la place octroyée à la société civile, il est tout à fait regrettable que l’Algérie se singularise par un retour en arrière dans le domaine de la liberté d’association, en limitant plus rigoureusement le périmètre d’action ou l’accès au financement des associations», insiste-t-il dans son communiqué. Il ne cache pas non plus ses préoccupations à l’égard de nombreuses dispositions de cette loi qui, selon lui, impose de nouveaux contrôles et restrictions quant à la création des associations ainsi que sur leur accès au financement. Le rapporteur spécial critique d’emblée la possibilité offerte par ce texte à l’administration «de rejeter des demandes de création des associations sans recours à la justice».
«La formation de toute association est désormais soumise à l’accord préalable des autorités, qui peuvent à présent refuser une demande d’enregistrement sans avoir besoin de recourir à un juge, tel que cela était le cas auparavant. Cette situation constitue un recul important par rapport à la loi 90-31 (1990) qui était en vigueur jusque-là», dit-il, en rappelant que cette nouvelle loi prévoit une peine d’emprisonnement et une lourde amende pour quiconque opère au nom d’une association non encore enregistrée ou agréée, suspendue ou dissoute.
Le rédacteur de ce document remet également en cause l’article fixant les objectifs et les buts des associations qui «ne devront pas être contraires aux constantes et aux valeurs nationales et que toute ingérence dans les affaires internes du pays entraînera la suspension ou la dissolution de l’association concernée». «Ces dispositions sont particulièrement vagues et sujettes à des interprétations abusives. Elles portent un coup grave à la jouissance du droit à la liberté d’association», met-il en garde.

Maina Kiai sollicite une invitation officielle d’Alger

Le rapporteur de l’ONU précise également que les associations constituent un moyen de première importance permettant à la population d’exprimer ses aspirations. «Elles doivent pouvoir, et en ont même la responsabilité morale, de s’intéresser à la vie politique intérieure de leur propre pays», souligne-t-il.
L’autre point critiqué est l’accès des associations au financement étranger. «Les associations algériennes seront privées de recevoir des fonds de toutes légations diplomatiques ou organisations non gouvernementales étrangères, en dehors des relations de coopération dûment établies. Il est à craindre que de telles dispositions soient utilisées pour entraver le travail des associations, notamment celles de défense des droits de l’homme», soutient-il, précisant que «l’accès au financement ne devrait pas être strictement restreint».
Ce faisant, Maina Kiai invite le gouvernement et les partis engagés dans la course à l’APN à œuvrer pour la révision de ce texte. Dans la foulée, il indique avoir sollicité une invitation officielle pour conduire une visite en Algérie : «Je compte sur une réponse positive à cette demande. Je me tiens dès à présent à l’entière disposition des autorités algériennes pour toute coopération technique dont elles auraient besoin pour s’assurer que la loi sur les associations et son application soient conformes aux standards du droit international.»

Madjid Makedhi


Source: EL WATAN

[Revue de presse] Afrique du Nord : course aux armements et leadership algérien



Le commerce des armes est florissant en Afrique du Nord. En 2011, l’Algérie est même devenue le pays le plus dépensier d’Afrique en terme d’armement, avec la bagatelle de 6,5 milliards d’euros de budget militaire. Une somme qui ferait presque passer les 2,4 milliards marocains pour des broutilles.
Le phénomène ne fait que s’accentuer : l’Afrique du Nord, et en particulier l’Algérie et le Maroc (sans compter la Libye dont le changement de régime brouille la donne), est une terre propice pour les vendeurs d'armes qui y ont écoulé 9% du volume mondial de leur marchandise en 2011. Selon le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), l’Algérie caracole en tête des importateurs d’armes en Afrique avec 6,5 milliards d’euros de dépenses l’année dernière. Au point de dépasser l’Afrique du Sud, pourtant habituel leader de ce classement, qui reste tout de même seconde avec 3,7 milliards d’euros.
En dix ans, Alger a même fait exploser son budget militaire de 1 038%, et se trouve seulement dépassée par l’Angola ( + 2 059%, pour 2,8 milliards d’euros de dépenses annuelles en 2011). Tous les secteurs de l’armée algérienne ont été rénovés. En juillet 2011, le gouvernement allemand a ainsi annoncé un accord pour des livraisons de matériel à hauteur de 10 milliards sur dix ans, comprenant des blindés de transport, des véhicules tout-terrain ou encore des frégates. Selon le quotidien économique moscovite Vedomosti, à la même période, une négociation était conclue pour la livraison de 120 chars par l’entreprise publique russe Rosoboronexport, qui avait déjà reçu commande pour environ 5,5 milliards d’euros de chasseurs de type Su-30MKA, en 2006 et 2010. En échange, la Russie a même effacé la dette algérienne contractée envers Moscou à l’ère soviétique, soit 3,6 milliards d’euros.

Printemps arabe et lutte contre le terrorisme ?
L’effet du Printemps arabe n’est pas à négliger. Alors que se déroulaient les révolutions en Tunisie, en Égypte et en Libye, l’Algérie négociait en effet avec l’Allemagne et la Russie pour s'équiper en blindés. Une façon de se prémunir contre une « menace intérieure » et de prévenir les retombées de la crise libyenne, la crise au Mali ne faisant qu’accentuer cette nécessité alors qu’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) prend de plus en plus d'importance dans le Sahel.
Le voisin marocain n’est pas en reste. La coopération maritime entre le Maroc et l’Otan sur les rives de la Méditerranée a ainsi poussé le royaume à la dépense. La lutte mondiale contre le terrorisme lancée en 2002 par l’administration Bush justifie ainsi l’intérêt de l’organisation atlantique pour la région, identifiée comme une zone de transits et de trafics illégaux, ou pouvant servir de refuge aux réseaux terroristes. Au niveau de la Marine, Rabat a notamment signé des contrats avec les Pays-Bas en septembre 2009 pour 555 millions d’euros et portant sur trois frégates construites par l’entreprise Demen Schelde Naval Shipbuilding.

Surenchère
Cette boulimie algéro-marocaine dans le secteur des armes n’est pas nouvelle. Elle tient d’une course à l’armement sur fond de tensions au Sahara occidental depuis le retrait de l’Espagne de la zone et le soutien de l’Algérie à la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Si le royaume est loin derrière son voisin en 2011, son budget militaire tutoie les 2,5 milliards d’euros, ce qui représente entre 3,5 et 4% de son produit intérieur brut (PIB), au même titre que l’Algérie (contre moins de 2% pour la France par exemple).
Le domaine de l'aviation notamment est à la pointe de cette évoluion. En 2006, Alger signait le contrat d'acquisition d'une soixantaine d'avions de combat, les fameux Su-30MKA, avec la Russie. Et, un an plus tard, c’était au tour de Rabat de commander 24 chasseurs F-16 à l’entreprise américaine Lockheed Martin, pour 1,67 milliard d’euros. Non sans avoir au passage décliné l’offre de la France pour les avions Rafale, Paris ayant tout de même, pour 350 millions d’euros, modernisé la flottille de Mirage F-1 du Royaume.
Une frénésie militaire qui fait chaque année les mêmes heureux : la Russie, qui fait toujours figure d’eldorado en termes de marché d’armes, et l’Allemagne côtoient la République tchèque, l’Italie et la France au rang de fournisseurs privilégiés de l’Algérie. L’industrie militaire française joue même sur tous les tableaux dans la course aux armements dans la région. Pour la seule année 2007, elle avait ainsi vendu à Alger quelque 36 millions d’euros d’armes légères tout en fournissant 25 millions du même type de matériel à Rabat. Sans même parler de ses tentatives pour vendre des Rafale à la Libye de Kaddafi...


Source: Jeuneafrique.com

OÙ VA L’ALGÉRIE ?




En 2012 et après 50 ans d’indépendance de notre cher pays on risque jusqu’à 3 ans de prison pour un sit-in ! Ce n’est pas une blague ! C’est celle là l’Algérie digne et prospère de son excellence.

La société civile vit ces jours ci des moments très difficiles où des militants de tout bord sont arrêtés, des fois violement, leur seul tord c’est d’avoir tenté d’être solidaire pour des causes le moins qu’on peut qualifier de justes, mais on dirait que dire son refus d’une manière civilisée et pacifique n’arrange plus ce régime autoritaire.

En effet, le militant des droits de l’homme et membre du  Comité National de Défense des Droits des Chômeurs (CNDDC) M. Abdelkader Kharba est incarcéré depuis une dizaine de jours à la prison de Serkaji avec son seul tord c’est d’avoir participé à une manifestation pacifique organisée par les travailleurs du secteur de la justice pour l’amélioration de leurs conditions de travail.

Le procureur de la république (S’il mérite vraiment son nom) a requis 3 ans de prison ferme  à l’encontre de M.Kherba pour des accusations tout simplement injustes qui sont « Incitation directe à attroupement », « Usurpation d’identité », et « entrave au fonctionnement d’une institution ».

Rappelons que le verdict est prévu pour ce jeudi 3 mai, où M.Kherba qui risque jusqu’à 3 ans de prison, a entamé une grève de la faim pour dénoncer cette injustice.

En y réfléchissant un peu, on peut facilement comprendre la dureté de la peine qu’encoure M.Kherba, cela démontre que ce régime autoritaire à peur de la solidarité entre les différent corps de la société qui peuvent créer un dynamique dangereuse à la survie de ce régime, car les sit-in il y en a, même s’ils sont tout le temps réprimé et avec force, mais pas jusqu’à une peine d’emprisonnement de 3 ans !

Donc M.Kherba va être sanctionné, va être le mouton de l’Aïd et un exemple à toute autre personne ou groupe de personnes qui pensent à soutenir d’autres causes ! La technique de diviser pour mieux régner est toujours là !

Mais nous en tant que citoyen Algériens, que peut-on faire ? Attendre que notre tour vienne et se dire que cela ne nous regarde pas ?  Fermons les yeux et nous dire que notre pays risque une intervention étrangère alors évitons d’organiser des sit-in de soutien ? ou bien soutenir cette personne ?

Devant une telle situation, une phrase du regretté Boudhiaf me revient à l’esprit : « Où va l’Algérie ? »

DZ du Coeur