dimanche 29 avril 2012

Le jour où j’ai compris que mon pays était une dictature




Le samedi 14 avril restera un jour mémorable pour moi et tant d’amis, c’est un jour comme tant d’autres fait de répression et de mépris par le pouvoir envers sa jeunesse et la population en générale.


En effet, en lisant un appel dans les colonnes d’EL WATAN de la part du MJIC (Mouvement des Jeunes Indépendants pour le Changement) pour un rassemblement pacifique devant la grande poste d’Alger à 13h pour exprimer le refus de la population face à cette mascarade des élections législatives et appeler avec une manière civilisée le peuple au boycott, et vu que je partage la vision de ce jeune mouvement et comme la majorité du peuple Algérien je veux dire basta à cette mascarade j’ai décidé d’y participer.

Comme tout rassemblement qui se respecte, on a pris le soin avec quelques-uns de mes amis de préparer des pancartes, banderoles, slogans et ce qui va avec, mais oh combien notre surprise fut grande quand on a vu qu’une armada des forces de répressions nous attendait déjà sur les lieux !

A notre arrivé et avant même de sortir la moindre pancarte on a été encerclé et arrêté avec une telle disproportion de force, avec un tel mépris qu’on dirait des vulgaires criminels avec seul crime à notre solde c’est d’avoir osé dire son opinion en plein publique, une opinion qui ne partage pas la vision de ce pouvoir et d’une manière qui ne les convient pas !

L’arrestation la moindre qu’on peut qualifier de musclé, était au vu et au su de tous ! On était jeté à l’arrière de leurs fourgons de la honte avec le grillage fermé, un militant blessé au visage suite à des coups de poings de la part des forces dites de « sécurité », un autre était même embarqué dans une voiture banalisé signe de présence d’autre corps à part la police !?

A cet instant, une bousculade de sentiment et de questionnement ont submergé mon esprit du genre, quel crime ai-je commis ? Après 50 ans d’indépendances n’a-t-on toujours pas le droit d’exprimer notre opinion en grand publique, avec une façon civilisé et non violente ? Est-ce que c’est pour cette Algérie que nos martyrs se sont sacrifiés ? Est-ce que c’est ça l’Algérie digne et prospère de son excellence ?

Bref, le fourgon ou plutôt les fourgons se sont dirigés au commissariat de Cavaignac, où deux autres vieilles dames nous ont rejoints suite à leur arrestation honteuse ! A ce moment c’était devenu trop pour moi, la cassure était irréparable, les larmes ont coulés ! Mais est ce qu’on peut imaginer un seul instant que deux vieilles dames dans le pays de la dignité soient arrêtées ? Pour quel crime ?  Dans quel pays on vit ?

Après arrestations, coups et humiliations, l’heure est venue à un autre énergumène en la personne d’un agent de police de nous traiter, de traiter des jeunes Algériens dans la majorité des étudiants de « Wlad França » (fils de la France), cet ignare ne sait pas que notre combat pour une Algérie meilleur est aussi pour son bien, et que si on décide d’intégrer la police la majorité d’entre nous sera son supérieur !

Sinon la suite était entre visite médicales et transfert des dangereux criminels que nous étions entre plusieurs commissariats, et pour ne pas être hypocrite j’avoue qu’au sein du second commissariat les policiers étaient très correctes et compréhensibles, on a même pu débattre durant notre détention avec un agent du sens et des objectifs de cette action, de notre pays … Ce dernier a non seulement compris notre lutte mais il nous a même encouragé à ne pas abandonner ! Et que c’était le prix à payer pour cette lutte et que s’il n’avait pas la tenue d’un policier ça serait fort possible qu’il serait avec nous.

Sinon le dernier d’entre nous à été relâché après 19h après le fameux PV, mais le constat est là, ce jour personnellement j’ai compris que mon pays était une dictature et je suis plus que jamais convaincu qu’une lutte pacifique doit être engagée pour libérer une deuxième fois notre pays de ce dictat !

Et vous, avez-vous réalisé que notre pays est une dictature ? Avez-vous réalisé la nécessité d’un combat juste et pacifique, pour une Algérie digne appartenant à tous les Algériens ?

DZ Du Coeur

dimanche 1 avril 2012

L’identité Algérienne

ALGERIEN, un mot composé de huit (8) lettres, qui n’ont pas de sens particulier étant séparées , mais dès qu'elles se joignent, s’ordonnent et s’harmonisent, elles dessinent le mot qui nous désigne, qui nous est si cher, auquel on s’identifie passionnément et qui fait naître en nous cette émotion si forte, si délicieuse mais tellement intrigante, qui nous interpelle et nous interroge sur l’identité algérienne !

Pour essayer de répondre a ce genre de questionnement un tour d’histoire serait de mise, car cela est primordial afin de comprendre ou du moins tenter d’en trouver les grandes lignes qui forment notre identité.

L’identité algérienne est cette ossature de notre société, ce lien qui nous unit tous au sein d’une seule et unique nation, pour laquelle nos ancêtres se sont sacrifiés afin que sa liberté soit éternelle.

En effet, peu importe nos origines qu'elles soient Amazighs, Arabes, Turques, Andalouses ou autres, peu importe nos langues ou dialectes, peu importe nos tendances et nos idéologies, ce mélange si riche et cette diversité font notre force, notre fierté et notre distinction parmi les autres peuples et nations, et ne fera en aucun car notre faiblesse.

Notre identité s’enracine dans le plus profond de notre histoire, une histoire si riche en bravoure et en fierté, faite de tant de sacrifices et de gloires, et qui puise ses principes aussi de l’islam, cette religion aux vertus prouvées et aux valeurs universelles, et si je ne craignais pas le tout puissant, j’oserais affirmer qu’être Algérien serait le sixième (6ème) pilier de l’islam.

Pour conclure, je dirai que nous sommes un peuple qui a ses défauts certes, mais qui a tant de qualités et de particularités, fiers de notre histoire, nostalgiques de nature et jaloux pour notre pays, nous avons tant souffert mais tant appris aussi, notre peuple est jeune et c'est sa jeunesse qui fera son avenir.

Alors touchez a tout, mais ne touchez pas à notre identité, à notre pays, ceci est une ligne rouge à ne pas franchir.

De chauvinisme m'accusez-vous ? D’utopique me traitez-vous ? Ou peut être même, rêveur me diriez-vous ? Je l’assume et je vous réponds : Fier d’être Algérien tout simplement.

DZ Du Coeur