lundi 18 mars 2013
La peine de mort en Algérie serait elle la solution à tous les maux !?
Depuis quelques jours et après que des crimes odieux contre des enfants ont été commis, surtout pour deux d'entre eux à Constantine, la colère de la rue s'est accrue et le débat (Enfin, un semblant de débat) pour l'application de la peine de mort en Algérie est plus que jamais d'actualité.
De telles réactions peuvent être compréhensives, mais laissons nos sentiments de coté, et réfléchissons.
Les questions qui doivent se poser, est ce que la peine de mort est la SOLUTION ? contre qui et comment la peine de mort doit elle être appliquée ? Est ce que la justice ne risquera pas de se tromper et de tuer des innocents ? Qui somme nous pour décider de qui doit vivre et de qui doit mourir ? et enfin est ce que l'application de la peine de mort est elle efficace et elle n'a pas d'effets contraires ?
Faisons des comparaisons à la fois dans le temps car la dernière peine de mort en Algérie a été appliquée en 93, mais que ces actes de viols contre les enfants se sont apparut que ces dernières années, de même faisons une comparaison avec des pays qui appliquent la peine de mort, en passant des pays dit de "démocrates" comme les Etats Unis, jusqu'à des pays dit d'autoritaires comme la Chine, ou encore l'Arabie Saoudite, est ce que vous croyez que la situation dans ces pays s'est améliorée ? Est ce que vous croyez que les crimes odieux de tout genre ont baissés avec l'application de la peine de mort !? Le constat est là et il prouve que la situation ne s'est nullement améliorée, mais au contraire.
Tout cela prouve que la solution n'est point la peine de mort ! Le problème est plus profonds que ça, ce dernier est d'ordre moral, d'ordre social et j'en passe, disons le clairement, notre société est malade, notre jeunesse est frustrée et la cause n'est point la non application de la peine de mort.
Regardons un peu la réaction de la population, est ce que le fait de réagir avec une certaine violence et des débordements aujourd'hui à Constantine ne serai pas un signe que la population vit un certain marasme à la fois social, économique, l'absence de la justice et surtout un marasme politique !
Je tiens à apporter tout mon soutien aux familles des victimes, mais disons le franchement que notre problème n'est pas l'application de la peine de mort, et que la récupération des "islamistes" (Qui n'ont pas hésité à tuer des innocents et commettre des crimes odieux durant la décennie noir) n'est point à souhaiter, et qu'un changement profonds avec une mise à l'écart de cette bande de vieux incompétents qui accapare le pays depuis sont indépendance serai le début de la solution.
DZ Du Coeur.
lundi 4 mars 2013
Ennahdha : Deux faces d’une même pièce
Entre le
mouvement et le parti, le religieux et le politique, entre le modéré et l’intégriste, entre le discours local et l’international, ou
bien les structures apparentes et celles de l’ombre, entre son passé et son
présent, sans oublier les bavures ainsi que les combines, ou encore la dernière
trouvaille qui se situe entre Jebali et Ghanouchi, ce qui nous donne l’entité
qui dirige actuellement la Tunisie, Ennahdha.
La genèse d’une
crise
Ces derniers
jours la scène politique tunisienne a connu de graves crises, enclenché
principalement suite à l’assassinat odieux de l’avocat et l’homme politique de
gauche, l’un des portes étendards du front populaire, Chokri Belaïd.
En effet,
suite à cet assassinat qui nous laisse se poser tant de questions, la rue
Tunisienne a répondu par une mobilisation sans précédente où elle a connu son apogée
le jour de l’enterrement du défunt, avec plusieurs centaine de milliers de
manifestants.
La réaction
d’Ennahdha qui était accusée à tord ou a raison, et il y a qu’une justice
vraiment libre et indépendante qui en décidera, était assez rapide où dès le
lendemain une manifestation de soutien a été organisé au niveau l’avenue, une
manifestation pour soutenir la légitimité nous dis ont, cependant ce qui a
surpris plus d’un c’est le volet politique de cette réaction à l’assassinat de
Chokri Belaïd, où par le biais du premier ministre M. Hamadi Jebali (Nahdhaoui)
qui dans un discours télévisé a proposé un remaniement ministériel pour former
un gouvernement de technocrates, ceci sans l’aval même de son parti.
Héroïsme ou
combine ?
Cette
proposition de Jebali de former un gouvernement de technocrate a été accueilli
par un niet par son parti Ennahdha, et a conduit la Tunisie à une nouvelle
impasse que je qualifierai d’une impasse contrôlée, mais qui n’est pas encore
résolue par le nouveau premier ministre Ali laariyedh l’ex ministre de l’intérieur
qui peine à former le nouveau gouvernement.
Cet impasse est
contrôlée car non seulement elle a été créée par le parti Ennahdha lui-même,
mais que seul lui qui en a les clés car il contrôle l’assemblée constituante,
donc le premier ministre ne peut qu’être Nahdhaoui.
Ce qui est
remarquable c’est qu’après la démission de Jebali, ce dernier est apparu comme
étant l’homme que la nation avait tant besoin, et l’héro qui a bravé l’interdit
et les décisions de son parti pour le bien de la Tunisie.
Cependant, puisque
la scène politique est un grand échiquier, permettez moi de soulevez quelques
questions légitimes, On se demande bien quel est le vrai mobile de la décision
de Jebali ? Est ce vraiment par amour de la Tunisie ? Qui sont les gens
derrière Jebali qui lui ont assuré leurs soutiens ? Est-ce vraiment un
coup de tête ? Dans ce cas est ce que Jebali ne risquait pas la fin de sa
carrière politique ? Ou tout simplement cette décision et cette confrontation
avec son parti était planifiée, contrôlée, et qui entre dans le cadre de la
préparation d’Ennahdha aux prochaines élections ?
La redistribution
des cartes
Il ne faut
pas chercher midi à 14h, et disons le franchement, en politique rien ne se fait
au hasard, et tous les faits disent que ce clash entre Jebali et son parti est
planifié de A à Z, et entre dans un plan beaucoup plus large et à plus long
terme.
En effet, si
un premier ministre va à l’encontre de son parti, ce dernier devrait avoir au
préalable un certain soutient, alors qui a fourni ce soutient à Jebali ?
De même que dans ce cas ce dernier ce trouve irradié de son parti, mais le
constat est là, car seulement après quelques jours de sa démission on a vu
Jebali entrain d’embrasser chaleureusement Ghanouchi sur son franc et siégé au « conseil
de la choura » pour désigner le nouveau premier ministre !
Donc comme
Jebali n’est pas aussi naïve que ça pour risquer sa carrière politique, et que
Ennahdha a activé si longtemps dans l’ombre cette dernière maitrise à merveille
les ficelles et les combines politiques, et puisque le gouvernement formé
principalement par Ennahdha connaissait de graves crises et tant d’échec à tous
les niveau, ce mouvement-parti a décidé de prendre les devants des choses, de
casser l’initiative et l’élan que l’opposition et spécialement celle de gauche
a prit suite à l’assassinat de Chokri Belaïd et de reprendre les choses en main
en créant une problématique, dont elle avait les clés en main, mais aussi et
surtout en créant un héro dont elle avait et elle aura tant besoin durant les
prochaines échéances électorales.
Dz Du Coeur.
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