En 2012 et après 50 ans d’indépendance de notre cher pays on
risque jusqu’à 3 ans de prison pour un sit-in ! Ce n’est pas une blague ! C’est
celle là l’Algérie digne et prospère de son excellence.
La société civile vit ces jours ci des moments très
difficiles où des militants de tout bord sont arrêtés, des fois violement, leur
seul tord c’est d’avoir tenté d’être solidaire pour des causes le moins qu’on
peut qualifier de justes, mais on dirait que dire son refus d’une manière
civilisée et pacifique n’arrange plus ce régime autoritaire.
En effet, le militant des droits de l’homme et membre
du Comité National de Défense des Droits
des Chômeurs (CNDDC) M. Abdelkader Kharba est incarcéré depuis une dizaine de jours
à la prison de Serkaji avec son seul tord c’est d’avoir participé à une
manifestation pacifique organisée par les travailleurs du secteur de la justice
pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le procureur de la république (S’il mérite vraiment son nom)
a requis 3 ans de prison ferme à
l’encontre de M.Kherba pour des accusations tout simplement injustes qui sont «
Incitation directe à attroupement », « Usurpation d’identité », et « entrave au
fonctionnement d’une institution ».
Rappelons que le verdict est prévu pour ce jeudi 3 mai, où
M.Kherba qui risque jusqu’à 3 ans de prison, a entamé une grève de la faim pour
dénoncer cette injustice.
En y réfléchissant un peu, on peut facilement comprendre la
dureté de la peine qu’encoure M.Kherba, cela démontre que ce régime autoritaire
à peur de la solidarité entre les différent corps de la société qui peuvent
créer un dynamique dangereuse à la survie de ce régime, car les sit-in il y en
a, même s’ils sont tout le temps réprimé et avec force, mais pas jusqu’à une
peine d’emprisonnement de 3 ans !
Donc M.Kherba va être sanctionné, va être le mouton de l’Aïd
et un exemple à toute autre personne ou groupe de personnes qui pensent à
soutenir d’autres causes ! La technique de diviser pour mieux régner est
toujours là !
Mais nous en tant que citoyen Algériens, que peut-on faire ?
Attendre que notre tour vienne et se dire que cela ne nous regarde pas ? Fermons les yeux et nous dire que notre pays
risque une intervention étrangère alors évitons d’organiser des sit-in de soutien
? ou bien soutenir cette personne ?
Devant une telle situation, une phrase du regretté Boudhiaf
me revient à l’esprit : « Où va l’Algérie ? »
DZ du Coeur
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