Après plus de 50 ans de son indépendance l’Algérie est toujours entrain de se chercher, économiquement, socialement et surtout politiquement … Le peuple algérien ne se sent pas pleinement chez soit dans son propre pays, ce peuple veut faire entendre sa voix, veut choisir sa destinée et il veut dire une bonne fois pour toute assez a ses tuteurs (La classe politique) qui le croit encore mineur pour choisir de son propre chef de son avenir.
Vu les changements géostratégiques qui se sont entrain de se passer dans le monde arabe et surtout en Afrique du nord c'est-à-dire à nos portes, on ne peut plus rester inflexible. Les révoltes connus dans nombreux pays ont conduit à la passation du pouvoir à une classe politique qui est dites « ISLAMISTES » (Un mot que je n’affectionne pas vu sa connotation avec l’ISALM …) à l’instar d’ENNAHDHA en Tunisie, des frères musulmans en Egypte et du PJD au Maroc (à un degré moins pour le cas du Maroc). Donc le changement dans ces pays est incarné par la mouvance islamiste qui se veut une alternative aux anciens systèmes politiques qui se disait Laïcs (En outre le cas de la Tunisie).
Alors les questions qui se posent tout naturellement, est ce que cette vague Islamiste atteindra telle l’Algérie ? Est-ce que ce genre de partis peut représenter une alternative aux partis déjà au pouvoir en Algérie ?
Les élections législatives en Algérie sont annoncées pour début 2012, et le pouvoir en place s’y prépare déjà (En avançant la date de élections législatives pour éviter toute mauvaise surprise et en muselant et repoussant la création des nouveaux partis qui se veuillent être un trompe œil en ne leurs laissant pas le temps de faire compagne s’ils auront la chance d’exister), de même pour les partis. Mais ce qui peut attirer l’attention est le repositionnement des partis qui ont une tendance Islamiste qui essayent de profiter de la tendance générale afin de tirer leur épingle du jeu.
En Algérie il y a plusieurs partis et tendances Islamistes avec des approchent qui différent, on peut en citer le FIS (Partis dissous), ISLAH, MSP et ENNAHDHA etc.
Le plus intrigant dans tout ça c’est la position du MSP le parti d’Abougerra Soltani qui est présent au pouvoir depuis 1996 et qui était créé début 1990 pour donner un certain équilibre contre le FIS, ce dernier est membre de l’alliance présidentielle qui regroupe le FLN (Parti nationaliste, conservateur) et le RND (Parti créé par des ex FLN) et cela depuis 2001. Le MSP a essayé de se distinguer et de se repositionner en se donnant une nouvelle posture d’un parti d’opposition tout en étant dans le gouvernement !! (Le MSP par exemple, gère le budget du puissant ministère des travaux publics par le biais de son ministre M.Ghoul)
Cela en votant contre la nouvelle loi régissant les associations en la qualifiant de « LIBERTICIDE », de même qu’il s’est opposé a l’adoption de la loi sur les partis politiques et il est allé plus loin en accusant ses anciens alliés du FLN et du RND de VIDER les réformes proposés par le président Bouteflika (Ceci est un autre sujet) tout en affirmant que ces réformes sont purement administratives.
Cela en votant contre la nouvelle loi régissant les associations en la qualifiant de « LIBERTICIDE », de même qu’il s’est opposé a l’adoption de la loi sur les partis politiques et il est allé plus loin en accusant ses anciens alliés du FLN et du RND de VIDER les réformes proposés par le président Bouteflika (Ceci est un autre sujet) tout en affirmant que ces réformes sont purement administratives.
Il y d'autres courant de la mouvance Islamiste tel que celui de M. Abdellah Jaballah l'ex S.G de l'ISLAH évincé deux fois du sein même des ses anciens partis, et qui tente de former un nouveau parti politique qui se dit être une alternative "Propre et Constitutionnelle".
Sans oublié les ex FIS (Front Islamique du Salut) partis dissous en 1992 et qui a une grande responsabilité dans la tragédie nationale qu’a connu l’Algérie, qu'une récente loi adopté par les députés de l'APN vient de leur interdire tout retour à la vie politique, sauf pour les ex militants qui ne se sont pas condamné par la justice mais qui pourront activer dans d'autres partis politiques.
Donc on peut voir très clairement une certaine sur excitation des Islamistes des différentes tendances, « Le MSP et même le courant de Djaballah sont très excités par ce qui se passe en Tunisie et au Maroc. Ils se voient déjà faire pareil aux législatives de 2012. Mais la donne est différente chez nous. Les islamistes sont au gouvernement depuis longtemps, les Algériens les connaissent. Ils n’apportent rien de nouveau », commente la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune.
Dans un tel contexte d’atomisation des partis islamistes comme est le cas des partis de l’opposition en général, et du passé lourd suite à la tragédie nationale qu’a connue l’Algérie dans les années 90 qui a suivi la venue au pouvoir du FIS, tout en ayant la présence au sein du gouvernement de tels partis … Alors les Islamistes Algériens peuvent ils s’acheter une virginité politique et se repositionner comme les représentants du changement tant attendu par les Algériens !? C’est loin d’être si sûr.